Mis à jour: 13/ 11/ 2016
Auteur: AFP
Des plaques commémoratives ont été dévoilées dimanche devant le Stade de France à Saint-Denis et devant plusieurs lieux à Paris attaqués par les terroristes voilà un an.
Un an après les attentats perpétrés à Paris et à Saint-Denis, un hommage a été rendu aux victimes, dimanche 13 novembre, sur les sites des attaques terroristes. Plusieurs plaques commémoratives ont été déposées, en présence du président François Hollande, d’élus et de membres du gouvernement, ainsi que de rescapés et de proches de victimes.
Le président Hollande s’est d’abord rendu devant la porte D du Stade de France pour devoiler une première plaque commémorative sur laquelle est inscrit : « A la mémoire de Manuel Dias et en respect aux nombreux blessés et victimes du terrorisme sur ce lieu le soir du 13 novembre 2015. Manuel Dias 28.4.1952-13.11.2015 ». Après une minute de silence et le dépôt d’une gerbe, le fils de Manuel Dias, première victime du commando kamikaze, tué par l’explosion d’une bombe, a lu un texte sur la tolérance.
«Sobriété»
Le président de la République et son entourage se sont ensuite rendus devant les établissements Le Carillon, Le Petit Cambodge, Café Bonne Bière, Comptoir Voltaire et La Belle équipe. Trente-neuf personnes furent assassinées en terrasse de ces restaurants et cafés des 10e et 11e arrondissements.
Le parcours s’est terminé devant la salle de spectacle du Bataclan, où un commando fit irruption en plein concert du groupe de rock américain Eagles of Death Metal, et assassina 90 personnes. Là encore le même rituel : dépôt d’une plaque commémorative.
« C’est fondamental, surtout pour les générations futures, qu’un récit se construise et s’installe de ce qui a été vécu », a expliqué samedi sur Europe 1 Juliette Méadel, secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes.
Cent trente morts, des centaines de blessés, un pays meurtri…«Nous ne sommes plus comme avant», a souligné le chef de l’Etat vendredi soir au Stade de France, juste avant la minute de silence qui a précédé le match France-Suède. Autre signe de ce changement : l’état d’urgence, décrété au soir du 13 novembre 2015 et « sans doute prolongé de quelques mois », d’après les récentes déclarations du premier ministre Manuel Valls à la BBC.
Les associations de victimes avaient appelé à la « sobriété » pour les commémorations de dimanche, et le gouvernement s’est dit soucieux de ne pas être accusé de « récupération ».
« Pour nous, c’est très important que chacun puisse venir rendre hommage aux morts, rendre hommage aux vivants, qu’on soit tous ensemble », a déclaré Caroline Langlade, présidente de l’association Life for Paris.
Lanternes et bougies
Des proches des victimes et des survivants de l’attaque devraient assister à la cérémonie, dimanche, devant le Bataclan, entièrement refait. Samedi soir, une minute de silence a été observée lors du concert de Sting.
Un rassemblement public a été organisé en milieu de journée devant la mairie du 11e arrondissement. A la fin des ballons ont été lâchés pour « représenter symboliquement, dans leur ensemble et leur diversité », toutes les victimes.
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, présidera à 18 h 30 en la cathédrale Notre-Dame une messe d’hommage.
Enfin, dans la soirée, des lanternes, « symboles d’espoir et de vie », doivent être déposées sur le canal Saint-Martin, tout près de plusieurs des terrasses attaquées. L’association 13 novembre : Fraternité et Vérité appelle aussi les Français à participer en mettant une bougie à leurs fenêtres
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